Dans cette série, notre collaboratrice Julie Blondin part à la rencontre des entrepreneurs qui composent l’âme de Place de la Cité. Entre rires et confidences, ils se dévoilent pour nous partager leur histoire et celle de leur commerce. On vous invite à plonger vous aussi dans leur univers, une conversation à la fois.
Douce et posée, Martine se dévoue à son entreprise et à son équipe comme une maman envers ses enfants. Elle nous raconte sa passion pour McDonald’s, qui a commencé très jeune.
C’est alors qu’elle est dans un camp de vacances aux États-Unis avec sa soeur que la jeune Martine découvre la célèbre chaîne de hamburgers. « On était tellement pâmées qu’on a emmené notre père chez McDonald’s. Il a été tellement impressionné! ». Une rencontre qui a tout changé! « Mon père a ouvert le premier McDonald’s dans la région de Québec, à Lévis, en 1977 », nous raconte-t-elle. Toute jeune, Martine travaillait dans la franchise de son père: elle avait un uniforme sur mesure et distribuait des jouets aux enfants le dimanche soir. Puis, adolescente, elle allait donner un coup de main le soir lorsque l’achalandage était élevé. « J’ai grandi là-dedans », déclare l’entrepreneure passionnée.
Rendue à l’âge adulte, Martine a travaillé pour différentes compagnies, en y mettant du coeur à chaque fois comme si c’était sa propre entreprise. S’ennuyant du merveilleux monde de McDonald’s qu’elle avait connu dans sa jeunesse, Martine décide un jour de se lancer officiellement dans l’entreprise. Mais pas n’importe comment! « Chez McDonald’s il y a un cours; tu ne t’improvises pas propriétaire. Il y a un cours de plusieurs années et des formations qui culminent en un diplôme et un séjour à l’université du hamburger de Chicago. » Et c’est ainsi que son coup de coeur de jeunesse est devenu un boulot de rêve!
Altruiste et chaleureuse, Martine nous parle avec admiration de ses employés ainsi que du Manoir Ronald McDonald, initiative qu’elle a particulièrement à coeur.
D’abord et avant tout, il y a le dévouement de Martine pour son équipe. « Les trois quarts des choses que je fais, c’est toujours pour mon équipe », lance-t-elle d’emblée. L’intérêt sincère que l’entrepreneure a pour son équipe, ça s’entend dans sa voix, et ça se voit dans ses actions quotidiennes. Martine est souvent à sa franchise de Place de la Cité et effectue plusieurs tâches, dont servir les clients. Quand certains lui demandent si elle manque de personnel, elle répond simplement: « Mais non, ce n’est pas ça. Je veux travailler avec mes employés pour les comprendre, pour les connaître, leur montrer qu’ils ne sont pas seuls et qu’on les aide. » Être proche de ses employés et les faire sentir importants, c’est sa façon de gérer son commerce, tout simplement. « J’ai grandi chez McDonald’s et c’était comme ça, mes parents étaient très accueillants avec tout le monde », ajoute-t-elle.
Aux yeux de Martine, il y a également le Manoir Ronald McDonald qui fait que la compagnie se distingue. « McDonald’s, c’est une compagnie qui a du coeur », résume l’entrepreneure altruiste. À Québec, c’est son père qui l’a construit et ouvert en 1988. « C’est l’oeuvre de ma famille », explique-t-elle. Aujourd’hui, c’est Martine qui en assume la présidence, alors que sa soeur est vice-présidente et que leur père est trésorier. L’entrepreneure dévouée nous parle avec passion et émotion des initiatives mises sur pied et de tout l’effort qu’elle investit pour la cause. « J’en parle et j’ai les larmes aux yeux », nous avoue-t-elle. « Les enfants malades, ça devrait pas exister », conclut-elle, le coeur gros.
« Je trouve qu’on fait une différence dans la société », déclare Martine. Non seulement à travers le Manoir Ronald McDonald, mais aussi par de petites actions au quotidien. Martine nous raconte comment chaque interaction est importante à ses yeux et comment elle transmet cette philosophie à ces employés. Elle nous confie que pour certains clients, leur visite quotidienne au McDonald’s, c’est leur seule interaction sociale de la journée; il faut donc bien les accueillir. Pour d’autres clients, c’est une occasion de venir boire un café entre bons amis, entre McCopains. Et son rôle de faire sentir les clients importants et appréciés, Martine le prend très au sérieux. « C’est important pour moi. Je trouve que je fais une différence à ma façon dans le monde pour donner un peu de bonheur et faire mon bout pour faire un monde meilleur ».
En écoutant les sages paroles de Martine, on se rend rapidement compte que les relations humaines sont au coeur de tout pour elle. Contribuer à rendre le monde meilleur au travers de son entreprise, elle adore.
Un des plus beaux secrets de McDonald’s, selon Martine, c’est l’esprit d’équipe et la cohésion entre les employés. Ce n’est pas pour rien que les employés s’appellent la McFamille! « Les gens se tiennent, ils s’aiment beaucoup et c’est ce qui fait qu’ils restent et qu’ils aiment ça. » Elle nous parle entre autres de son directeur, qui travaille avec elle depuis 35 ans, et qui a fait entrer sa soeur dans l’entreprise également. McDonald’s c’est donc une McFamille, des McCopains, et aussi… des couples qui se forment! « Le nombre de mariages McDonald’s, vous ne pouvez pas croire combien il y en a! », déclare Martine avec sérieux.
Martine se trouve chanceuse d’être bien entourée, tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Mais ce n’est pas le cas pour tous, malheureusement. « Si tout le monde avait un peu plus de compassion et se souriait les uns les autres, mon dieu que ce serait merveilleux », déclare-t-elle. Le bonheur, c’est contagieux, et Martine y croit fermement. Elle est particulièrement sensible à la cause des immigrants, pour qui elle a beaucoup de compassion. « C’est pas grave s’ils ne parlent pas français, un BigMac, c’est un BigMac: on a un produit qui est connu partout au monde », explique-t-elle. En les engageant, McDonald’s offre des cours de français aux nouveaux arrivants. Selon Martine, ces gens sont une grande richesse pour l’entreprise et il se crée rapidement un bel esprit d’équipe avec tous les employés. « Tout le monde s’aime et s’entend bien, et je trouve ça wow! » Quelle belle philosophie inclusive, Martine!