Dans cette série, notre collaboratrice Julie Blondin part à la rencontre des entrepreneurs et des dirigeants qui composent l’âme de Place de la Cité. Entre rires et confidences, ils se dévoilent pour nous partager leur histoire et celle de leur commerce. On vous invite à plonger vous aussi dans leur univers, une conversation à la fois.
Avocate de formation et détentrice d’une maitrise en administration des affaires, Julie se lance un nouveau défi dans sa carrière soit celui d’assurer la relève d’une entreprise ayant comme conviction de garder nos fleurons québéquois au Québec. C’est finalement en 2020 que l’opportunité se présente à elle.
« J’ai exercé le droit pendant 15 ans, dans le domaine financier menant en parallèle mes projets entreprenariaux et la quête de mes lettres de noblesse, soit mon MBA, afin de devenir gestionnaire », nous confie Julie. La relève dans son cas, c’était une question de vision: « J’avais semé une graine à l’effet qu’un des challenges que je voulais vivre c’était de faire une relève entrepreneuriale. » Et cette opportunité tant souhaitée s’est présentée en septembre 2019 2020, alors que le propriétaire d’Epiderma qui préparait sa retraite lui proposa de se joindre à l’équipe. C’est mars 2020 que Julie est donc arrivé en poste pour assurer la relève de la haute direction avec une belle équipe déjà en place.
Une opportunité parfaite, mais à un moment plutôt incertain: « Je suis arrivée 10 jours avant la période officielle de la fermeture de l’ensemble des cliniques », à cause de la pandémie de COVID-19. « Donc, on m’a baptisée la présidente Covid! », dit-elle en riant. Malheur ou opportunité en or? Tout est une question de point de vue!
« L’entreprise a plus de 20 ans. C’est Pierre [Montminy] qui a bâti le réseau Epiderma », nous raconte Julie. Associé à Partenaires Walter Capital, M. Montminy lance Medicart en octobre 2019 afin de construire le plus grand réseau de cliniques médico-esthétiques et soins de la peau jamais conçu. « Actuellement, nous déployer notre stratégie de croissance par acquisitions et cette stratégie se déploie à vitesse grand V à la grandeur du Québec et dans le reste du Canada », nous confie l’entrepreneure visionnaire. Réputée initialement pour le laser, Epiderma se distingue maintenant aussi et de plus en plus pour ses traitements anti-age dont les antirides
Prendre soin des femmes et les soutenir à toutes les étapes de leur vie, c’est dans l’ADN d’Epiderma. Posée et réfléchie, Julie nous raconte comment les femmes sont au cœur de l’entreprise et de ses valeurs.
D’abord, il s’agit du plus grand réseau de soins esthétiques, avec Medicart: « On a 35 cliniques dans l’ensemble de la province et à l’extérieur du Québec. On est en pleine croissance! », ajoute Julie. Et ce réseau est constitué d’une expertise médicale ancrée, où la formation est très importante. « On a une académie où on prend en charge la formation de nos équipes, c’est une formation qui est en continu. », explique la présidente passionnée. « On a été les premiers à mettre en place une clinique virtuelle en pleine pandémie! », ajoute-t-elle avec fierté. « On innove énormément. On a 21 ans, mais on innove! », s’exclame Julie en riant.
« Un autre élément différenciateur pour nous de la concurrence, c’est toute l’implication philanthropique », ajoute une collègue de Julie. En effet, Epiderma a à coeur la santé et le bien-être des femmes par-dessus tout. L’entreprise le démontre en s’associant régulièrement à des partenaires tels que la Fondation du cancer du sein du Québec, la Fondation Lise Watier, Opération Enfant Soleil ou encore Fillactive pour redonner à la gent féminine. « Toutes les causes qui viennent en aide aux femmes dans le besoin, pour nous, c’est un devoir qu’on s’est fait en tant qu’entreprise de redonner à la clientèle », explique-t-elle. Et puisque cette clientèle est constituée à 90 % de femmes, c’était un choix tout naturel.
Et les femmes ne constituent pas seulement la clientèle d’Epiderma, mais aussi la tête de l’entreprise. « On a une équipe de direction composée uniquement de femmes, ça nous distingue énormément! », s’exclame Julie en riant. Une entreprise par les femmes, pour les femmes.
Se lancer en affaires en temps de pandémie, c’est ce que Julie a réussi avec brio. Comment? En misant sur ses compétences et celles de son équipe, et en faisant contre mauvaise fortune bon coeur!
En nous parlant de son parcours, Julie s’exclame: « Des défis on en a tous sur notre route. Ce n’est pas les défis que j’ai eus [qui sont importants], mais c’est comment j’ai réussi à passer à un autre niveau avec les défis qui se sont présentés au cours de ma carrière. » Comme plusieurs entrepreneurs, elle a connu des défis de main-d’oeuvre dernièrement, et bien sûr, tous les autres enjeux liés à la pandémie. « Ça a été une difficulté, oui, mais ça a été la meilleure chose pour une fille qui arrive en poste », car on se rappelle que Julie est arrivée à la tête de l’entreprise en mars 2020, soit peu de temps avant une pandémie qui allait entraîner beaucoup d’incertitudes.
Plusieurs auraient pu paniquer et perdre espoir en vivant cet immense défi alors qu’ils viennent de se lancer en affaires. Mais Julie, elle, le voit de façon très positive et bénéfique: « Ça a été la plus belle chance pour moi de faire un retour en arrière, de prendre le temps de décanter et faire une analyse stratégique avec les équipes. Ça m’a prouvé la force de mon équipe. On développe du ‘relationnel’ beaucoup plus dans les épreuves. »
Julie, on admire à la fois ton audace, ta résilience et ta sagesse!